Tant d’inepties sur ce forum, mon Dieu (Tout-Puissant) est-ce possible ? ;-)
P-Y M se dit matérialiste et athée. Athée, je veux bien, on s’en est d’ailleurs un peu rendu compte, depuis le temps, bien que l’athéisme et tous les « ismes » ne soient finalement que des propositions et des choix intellectuels de peu de valeur.
P-Y M s’interroge d’ailleurs lui-même sur la réalité de ce « Je » qui s’invente ou adhère à des croyances le plus souvent proposées (ou imposées) par d’autres.
L’athéisme n’est qu’une croyance humaine comme une autre. D’un côté, on a ceux qui croient que Dieu existe et de l’autre ceux qui croient qu’il n’existe pas. Dans les deux cas, on a affaire à de simples croyants. Personne ne peut en effet démontrer par A + B l’existence de Dieu, comme personne ne peut démontrer non plus qu’il n’existe(rait) pas d’univers plus « spirituels » que celui dans lequel nous évoluons durant la courte période de notre vie physique sur terre.
Soit. Alors qu’il émet des doutes sur la réalité concrète d’un « Je » P-Y M proclame néanmoins : « Je » suis matérialiste. Alors, qui est ce « Je » qui se proclame matérialiste et athée ? Ce genre d’affirmation n’a - me semble-t-il - aucun sens puisqu’on ne sait même pas d’où vient ce « Je » et que là on est d’accord. Un animal peut-il se dire athée ? Non. Un ange – si l’on suppose ou si l’on veut bien faire l’effort de croire à son existence - pourrait-il se dire athée ? Certainement pas. Ce mot (athée) n’a donc qu’un sens très vague, très limité, très contextuel et finalement très (bassement) humain.
Et que signifie « être matérialiste » ? D’après mon dico, un matérialiste est une personne qui recherche des jouissances et des biens matériels. Si c’est bien le cas, il faudrait déjà m’expliquer s’il est logique qu’un matérialiste consacre une part de sa vie à débattre d’un sujet à connotation religieuse (la « Toute-Puissance » de Dieu). Cela me paraît contradictoire et même franchement paradoxal. A moins que P-Y M n’espère prouver un jour au monde par ses réflexions que Dieu n’existe pas et que l’univers tout entier et pour toujours ne sera jamais que matériel ?
Le matérialisme sous-entend que l’on attache une importance prépondérante ou exclusive à ce qui est palpable par les sens. Une pensée, une réflexion, une croyance est-elle palpable par les sens ? Une pensée serait-elle matérielle ? En ce qui me concerne, je répondrais par l’affirmative, une pensée est selon moi une forme particulière d’énergie subtile et tout le monde sait que la matière n’est que de l’énergie (condensée)(et vice versa), donc une pensée est bien matérielle. Mais la plupart des gens, et P-Y M en particulier, considèrent-ils qu’une pensée soit matérielle ? J’en doute. Personne n’arrête jamais de penser, de jour comme de nuit. Nos pensées s’enchaînent automatiquement les unes aux autres, s’attachent à une idée centrale ou vagabondent de-ci de-là selon des influences diverses. Un matérialiste, comme tout le monde, consacre toute son existence à penser, à des banalités, des trivialités ou des inepties, certes, le plus souvent, mais il pense quand même en permanence. Or, s’il estime que la pensée n’est pas matérielle, ce matérialiste consacre néanmoins toute son existence à quelque chose d’immatériel. Paradoxe, quand tu nous tiens…
Bon, j’enchaîne. P-Y M affirme aussi : « Pour moi, l’univers EST ainsi, on souffre – INJUSTEMENT - et on meurt – inexorablement (peu d’exceptions connues, et encore, douteuses…).
Pourquoi le fait de souffrir serait-il injuste ? Qui a décidé que la souffrance soit injuste ? Cela voudrait-il dire que si personne ne souffrait dans ce monde ce dernier serait « juste » ? Je ne comprends pas cette idée d’association de la souffrance et de « l’injustice ». Si le monde n’est dirigé par rien ni par personne – en dehors des lois cosmiques complexes – pourquoi notre monde serait-il injuste ? Et pourquoi un « Dieu Tout-Puissant » (s’il existait) devrait-il adhérer à la façon de considérer l’univers d’un simple quidam « athée »? Ce Dieu devrait-il par hasard se soumettre à l’avis de telle personne qui évaluerait toute chose comme étant juste ou injuste. Devrait-on fournir à ce Dieu une liste avec deux colonnes (causes justes, causes injustes) et lui imposer de se soumettre à nos considérations ? On pourrait peut-être en arriver à trouver « injuste » qu’un être humain ne possède que deux mains, ce serait tellement pratique parfois d’en avoir deux ou trois en plus, ou peut-être Dieu devrait-il supprimer aussi les courants d’air, c’est tellement « injuste » de se refroidir et d’attraper un gros rhum à cause d’un bête courant d’air. Et puis, pourquoi la pluie ne tomberait-elle pas quand on l’a décidé ? N’est-ce pas totalement « injuste » de ne pouvoir arroser sa pelouse quand il fait trop chaud à cause du manque d’eau. Et puis, il y a le soleil aussi, qui provoque des insolations, des sécheresse, pire, des cancers de la peau. Tout cela n’est-il pas profondément « injuste » ?
Continuons. Alors là, je suis sidéré par cette phrase : « on meurt – inexorablement (peu d’exceptions connues, et encore, douteuses…).
Elle est bien bonne : « peu d’exceptions connues ». Ben, s’il y en a peu, moi je n’en attends qu’une seule, ça me suffirait amplement. Et qu’elle me concerne de préférence, peut-être que là je dirais que le monde est enfin juste ;-)
Donc, j’attends l’énumération des exceptions… même douteuses ;-)
Bonne souffrance à tous,
Kham
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La souffrance... mais que fait donc Dieu ?
