La souffrance...   mais que fait donc Dieu ?
Un enfant se meurt...
Dieu est tout puissant...
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Auteur Message
   Trier par date croissante
Guillaume
France
Posté le:
24/8/2004 20:17
Sujet du message:
Ma théorie un peu tordue
Répondre            
 
Monsieur,

Tout d’abord, bravo pour ce forum ! Quelle bonne idée de consacrer cette page à ce problème épineux ! (c’est le cas de le dire…).

Autant le dire tout de suite, je pars avec un gros a priori : je suis catholique, marié, et j’ai tout à perdre (socialement et personnellement) de perdre la Foi à cause de cette question ennuyante. Donc j’essaye de résoudre le problème plus que de l’analyser ! mais en essayant aussi d’être honnête intellectuellement, car sinon, ça ne sert à rien…

J’ai cru comprendre de vos interventions que vous aviez une attitude similaire mais symétriquement opposée, ce qui bien entendu ne peut que me paraître que tout aussi légitime que ma position. Donc à chacun son rôle !!

Allez, je tente de vous expliquer ce que j’ai dans le fonds de la tête, c’est un peu tordu et confus, et sans doute un amalgame d’idées reçues au catéchisme et en cours de philo, mais je vous laisse faire le tri et la critique ! Merci d’avance !

Partie 1

- Au commencement, Dieu est
- En plus, il est …. parfait (et particulièrement parfaitement bon et parfaitement tout-puissant)
- S’il est parfait, il sait tout
- Il sait en particulier envisager l’absence de son Etre, absence qui au regard de sa Présence, est mal (puisque sa présence est infiniment bonne)
- alors, du coup, la simple existence de Dieu infiniment bon laisse place à la possibilité de l’absence de Dieu, le mal
- à noter que si Dieu n’avait pas existé du tout, il n’y aurait eu ni bien (Dieu) ni mal (absence de Dieu), car il n’y aurait pas eu Dieu pour envisager son absence…

Partie 2

- Envisageons deux minutes par l’absurde que le mal n’existe pas sur terre. Le monde serait un paradis terrestre.
- En particulier, la mort ne pourrait exister, car elle est source de souffrance pour l’homme (puis-je l’appeler la souffrance ultime ?)
- Mais si l’homme n’a pas la mort pour comprendre ce qu’est la vie, il ne sait pas ce qu’est la vie. De même qu’on entends plus au bout d’un long moment un son continu et plat, au bout de 780 000 ans de vie continue, j’aurai du mal à appréhender ce qu’est la vie – à noter qu’au contraire quand j’en ai pour 70 à 100 ans max, sur le coup des vingt-cinq trente ans (un petit tiers !), j’ai bien bien bien compris ce que c’était que la vie !
- Si l’homme n’a pas la mort pour comprendre ce qu’est la vie, il ne sait pas ce qu’est la vie… sauf à ce que Dieu lui donne la plénitude, c'est-à-dire qu’il donne à l’homme le sens de la vie, que l’homme ne saurait appréhender tout seul s’il n’y avait pas la mort pour l’aider à se fixer les idées !
- Pourquoi Dieu n’a-t-il pas fait un homme capable de comprendre la vie en plénitude tout seul et sans Dieu ? car il a fait l’homme un peu plus petit que lui, il ne s’est pas recréé lui-même. C’est peut être étrange, mais logiquement Dieu peut créer plus petit que lui, non ?
- A noter que s’il s’était simplement recréé, il n’aurait pas fait grand-chose, il se serait juste un peu agrandi. Et comme il est déjà infiniment grand, en fait il aurait rien fait. Donc en faisant plus petit que lui, il a fait du neuf !
- A noter que Dieu, sympa (normal il est parfait), a voulu placer l’homme dans un paradis où l’homme vive éternellement en harmonie avec le reste de la Création, sans souffrance. Donc le placer dans cet état de plénitude où Dieu donne sens à la vie de l’homme. C’est le sens que je donne à Adam et Eve dans le paradis terrestre dans la Genèse.

Partie 3

- Gros problème : Dieu veut aussi l’homme libre. Donc libre de refuser la plénitude et de connaître la possibilité de l’absence de Dieu. A noter que Dieu n’est pas obligé de vouloir ça, mais pourquoi pas ? Vouloir l’homme libre, ça n’est pas une marque de désamour de la part de Dieu (en effet ce désamour aurait rendu Dieu imparfaitement bienveillant).
- Le problème est le suivant : l’homme libre doit « choisir » Dieu plutôt que de « subir » un amour divin qui aurait entretenu l’homme dans une plénitude un brin ignorante de la dure réalité de la possibilité du mal. C’est le sens que je donne à la présence de la pomme (l’arbre de la connaissance du bien et du mal, dans le paradis) dans le récit de la Genèse.
- Pas de bol, l’homme mange la pomme (poussé par la femme, bien sûr !). La liberté bienveillamment accordée par Dieu à l’homme conduit l’homme, car l’homme n’est pas Dieu, à la connaissance du bien (Dieu) et du mal (absence de Dieu).
- C’est le drame existentiel de l’homme qui s’arrache à la plénitude offerte par Dieu et se détourne de Lui car Dieu lui donne la liberté de ne pas vivre dans l’ignorance du mal. Mais la connaissance du mal engendre la souffrance.
- L’homme vit alors dans un monde incarné ou règne le mal (absence de Dieu), qui donne ses contours au bien (Dieu). L’homme peut alors, humainement mais pas en plénitude, appeler Dieu ce qui ne le fait pas souffrir et mal ce qui le fait souffrir.
- Dans ma logique (et sauf respect !) vous vous situez pile là, et refusez légitimement d’appeler « Dieu » ce qui ne vous fait pas souffrir, au nom de l’existence de ce qui vous fait souffrir. Devant les souffrances du monde, on vous comprend bien votre position d’ailleurs.

Partie 4

- Mais Dieu (qui est parfait !) n’en reste pas là, puisque son amour est parfait. Et il veut vous tirer d’affaire ! (sympa, non ?)
- Donc il se révèle, s’incarne sur cette terre où la souffrance et le mal existent, assume cette souffrance et ce mal sur la croix, et sauve l’homme de sa condition et lui laissant à nouveau la possibilité de choisir Dieu, malgré le détour de l’homme par la condition humaine telle que nous la connaissons.
- A noter qu’on y croit ou qu’on y croit pas, chacun est libre.
- A noter aussi qu’y croire ça fait du bien (normal, dans les moments heureux on se sens aimé, dans les moments durs, on y donne un sens !).
- Mais jusqu’au bout, Dieu veut nous laisser libre de lui tourner le dos : c’est le sens que je donne à l’enfer.

Donc en conclusion et brièvement, je crois que le mal et la souffrance existent car Dieu voulait que l’homme soit libre de les connaître, et libre de choisir le bien (Dieu) plutôt que le mal (absence de Dieu). Ne pas laisser à l’homme la liberté de les connaître aurait fait soit un homme moins libre et moins digne (celui qui vit dans la plénitude mais ignorant), soit un homme comprenant la plénitude de la vie sans besoin de la soumission à Dieu, donc un homme à l’égal de Dieu, donc rien de neuf puisque Dieu était déjà là avant. Je trouve que tout ça, c’est plein de belles conséquences sur le sens de la souffrance, sur le salut, et sur la dignité de l’homme.
 

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